Bad Kids
Toulouse
« Mittal ! Mittal ! On t’encule ! »
Categories: Class N' Casse

Chant du métallo enragé

Le 29 janvier, à Namur, les quelques 2 000 ouvriers d’ArcelorMittal venus manifester contre la suppression de 1 300 emplois dans le bassin liégeois n’ont semble-t-il pas apprécié que la flicaille décide de leur barrer le passage menant au siège du gouvernement wallon. Ce à quoi nos prévoyants manifestants ont répondu en usant de barres de fer, battes de base-ball, boulons et autres projectiles trouvés sur place. De leur côté, les 200 flics présents ont dû user de gaz lacrymogène et de canon à eau pour disperser une foule plutôt énervée. Les vitrines des commerces ont elles aussi morflés suite à des jets de pavé sortis de la désuétude dans laquelle ils semblaient être tombés dans cette région du globe.
Si la flicaille se défend de toute provocation. On ne peut que se réjouir de la décision qu’ont prise les manifestants de prendre l’initiative. Pourquoi attendre que les flics commencent après tout ? Pour se justifier ? La seule justification qui suffise pour foutre sur la gueule de la police, c’est qu’elle est la première ligne de la bourgeoisie face au prolétariat en lutte, la présence de ce barrage en est l’illustration même.  Ouvrir les hostilités permet de jouer avec l’effet de surprise et de prendre l’avantage. L’affrontement avec la police doit être vu sous un angle tactique et non moral.
Certains regrettent l’absence d’interlocuteurs… Pour nous, la guerre est le seul dialogue social possible dans la lutte des classes.
Au final, on dénombre, selon les sources, entre 5 et 10 policiers blessés et à peu près autant de manifestants. Aucune arrestation à déplorer.  Mais tout cela est sans compter sur le deuxième round qui a eu lieu le 6 février, à Strasbourg cette fois ci.
A peine débarqués dans la ville pour manifester devant le parlement européen, les 23 cars transportant le millier de manifestants sont stoppés par la maréchaussée et chaque prole se retrouve fouillé au corps et interdit d’approcher le parlement. Les esprits sont échauffés et ça part en latte : les flics et le mobilier urbain sont les cibles. Pas de bol, les flics se sont emparés d’une partie de l’arsenal, heureusement que c’est la détermination des gars qui compte avant tout.
Un  métallo y laisse son œil et trois autres sont interpellés. Gageons qu’un bon vieux « Pour un œil, les deux yeux ! Pour une dent, toute la gueule !» tiendra lieu de slogan pour le troisième round qui se déroulera sans aucun doute prochainement.

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